Contrairement à Diviner, son premier album encensé par la critique et teinté de solitude et de fragilité, Moondust For My Diamond s’oriente vers une palette visuelle et sonore plus naturelle. Hayden s’intéresse, raconte-il, « au point de rencontre entre la science et la religion, à la lutte pour la réalité qui façonne une grande partie de notre époque ». Thorpe délivre un album qui est à la fois galvanisant, rassurant, élégant et séduisant : il dégage une grande énergie cosmique.
« Et la nature ? Qu’en est-il du cosmos ? Qu’en est-il de toutes ces choses qui brisent la tyrannie du moi ? Nos sens portent le monde en nous après tout, je n’avais plus qu’à le chanter. J’étais de nouveau ébahi par le mystère de la science et par la façon dont je pouvais parler avec mon cÅ“ur à une époque où la métrique est sacrée ». Moondust For My Diamond est le résultat d’un mécanisme de défense : l’exploration des mondes du mythe numérique et le besoin d’estomper la réalité puis de la remodeler quand tant de choses semblent irréelles.
L’évolution bucolique que l’on retrouve dans l’EP Aerial Songs, sorti l’an dernier, laissait présager une palette plus étendue, reflétant le retour de Thorpe dans le Lake District, l’environnement naturel dans lequel il a grandi. Ces influences supplémentaires transparaissent dans Moondust For My Diamond, tout comme l’implication de Hayden dans Wavepaths, un projet novateur intégrant la musique dans la thérapie psychédélique, mais aussi des concerts « hybrides » et des ateliers de respiration avec le pionnier Richie Bostock. Ce sont ces engagements, ces expériences et ces collaborations qui font de ce disque un album aussi séduisant, sensoriel et stimulant pour l’âme.
La production technicolor de Moondust For My Diamond réunit pour la première fois Hayden et le brillant producteur Nathan Jenkins (Bullion) ainsi que son collaborateur de longue date Richard Formby, le tout masterisé par Heba Kadry.