Fat Dog, l’un des groupes les plus prometteurs de ces dernières années, maître dans l’art des concerts endiablés, avec seulement deux morceaux publiés jusqu’à présent (le menaçant “All the Same” est sorti en janvier), présente WOOF., un premier album brillant et hallucinant, prévu le 6 septembre sur Domino.
Le groupe dévoile son nouveau single “Running”, véritable transe accrocheuse et sans retenue. Le clip, réalisé par Stephen Agnew, évoque Ken Russell, Ingmar Bergman et MANDY tout en dévoilant les origines de la secte Fat Dog et son véritable gourou.
Lorsque le tumultueux groupe du sud de Londres, connu sous le nom de Fat Dog, a vu le jour, il s’est imposé deux règles : il sera un groupe qui prendra soin de sa santé et qui bannira toute présence de saxophone de sa musique. Deux directives simples à suivre, mais depuis longtemps abandonnées par le quintet de Brixton. “Ouais, tout cela a été balayé,” déclare Joe Love.
La vie est bien trop courte pour demeurer fidèle aux plans établis lors des temps troublés et contraignants de 2021. Car c’est à cette époque que Fat Dog est né, Love prenant la décision de former un groupe et de dévoiler au monde les démos qu’il avait enregistrées chez lui pour préserver sa santé mentale durant le confinement. Avec l’arrivée de Chris Hughes (claviers/synthés), Ben Harris (basse), Johnny Hutchinson (batterie) et Morgan Wallace (claviers et, euh, saxophone), Joe a trouvé des esprits similaires au sien, des mavericks, pour l’aider à concrétiser son rêve. “Beaucoup de musique aujourd’hui est très cérébrale et ne suscite pas le désir de danser,” explique Hughes. “Notre musique est tout le contraire de la musique intellectuelle.”
Avant de rejoindre la formation, Chris Hughes était un fervent admirateur du groupe qui commençait alors à se faire connaître grâce aux concerts palpitants et parfois étranges qu’il donnait à travers le sud de Londres. Ces prestations fondatrices ont forgé les bases de l’identité de Fat Dog : saisir l’instant, se laisser emporter, rentrer chez soi en s’étant brouillé avec l’instant, mais se réconcilier avec lui dès le lendemain.
Il n’a pas fallu longtemps pour que les fans se rassemblent, chaque concert de Fat Dog à Londres surpassant largement le précédent et rapidement cet effet s’est répandu au-delà des frontières anglaises. Il se produit quelque chose de plus profond que la simple expérience du spectateur. Tout le monde est impliqué. “Il y a un véritable sentiment de communauté chez Fat Dog,” explique Johnny Hutchinson.
Le groupe a récemment conclu une tournée aux États-Unis, accueillie avec enthousiasme, incluant un concert triomphant dans un restaurant de tacos où personne n’est resté sur sa faim. Il repartira en tournée au Royaume-Uni dès le mois prochain, avant d’entreprendre une série de festivals en Europe et en France cet été, notamment au Printemps de Bourges, au Foul Weather Festival au Havre, au festival Art Rock à Saint-Brieuc, aux Eurockéennes de Belfort, au festival Pete The Monkey à Saint Aubin sur Mer et à La Route du Rock à Saint-Malo. Fat Dog reviendra dans l’hexagone cet automne à l’occasion d’une tournée headline qui passera par Rouen, Rennes, Paris et Tourcoing.
Selon Joe Love, Fat Dog, crée une musique faite pour être criée dans un oreiller. “Je voulais faire quelque chose de ridicule parce que je m’ennuyais tellement,” déclare-t-il. C’est un mélange palpitant de punk électronique, de grognements rock’n’roll, de paysages sonores techno, de pop industrielle et d’euphorie rave. En somme de la musique pour se laisser aller. Produit par Joe Love, James Ford et Jimmy Robertson, WOOF. file tel un éclair. Ses influences incluent Bicep, I.R.O.K., Kamasi Washington et le groupe russe d’EDM expérimental Little Big.
L’album est une visite dans l’esprit de Joe Love – soyez reconnaissants de n’avoir obtenu qu’un pass temporaire. “La musique est tellement banale. Je n’aime pas la musique aseptisée. Même cet album est aseptisé par rapport à ce qui se passe dans ma tête. Je pensais que ça sonnerait nettement plus détraqué.” explique-t-il.
Tracklisting :